Le beau temps pointe enfin le bout de son nez avec le retour du printemps. Cependant, cette saison apporte aussi son lot de tracas puisqu’elle est aussi synonyme du retour des allergies aux pollens. Que faire pour prévenir les symptômes ? Comment les soulager ? Découvre les gestes à adopter pour améliorer ton quotidien.
L’arrivée du printemps est souvent placée sous le signe d’un retour à la pollinisation. En cette fin mars, le côté sud-est de la France est particulièrement touché par les pollens de Cupressaceae-Taxacea salon la carte de la pollinisation 2023. Concernant le reste de la France, celle-ci est majoritairement touchée par les pollens de frênes. Aujourd’hui, on estime que 20 % de la population française présente une allergie aux pollens. Un pourcentage qui ne cesse d’augmenter d’année en année en raison du réchauffement climatique. En effet, lorsque les températures sont plus clémentes, les pollens comme ceux des cyprès peuvent être transportés géographiquement plus loin par temps venteux. Ainsi, le potentiel de population sensibilisée s’accroît.
Allergie aux pollens : qu'est-ce que c'est ?
L’allergie est une réaction d’hypersensibilité de l’organisme. Celle aux pollens se manifeste dès le printemps et dure plusieurs mois. Plus la température est douce, voire chaude plus la concentration de pollens est élevée. Il n’est donc pas rare que l’allergie aux pollens s’entende jusqu’à l’automne. À certaines périodes de l’année et dans certaines régions, on peut retrouver près de 1 000 grains de pollen par mètre cube d’air, alors que seulement 5 grains suffisent pour que les symptômes apparaissent.
Les symptômes de l'allergie aux pollens
Le rhume des foins se déclenche par les pollens des arbres, des arbustes ou des graminées qui se trouve en suspension dans l’air. Ils pénètrent alors les voies respirations, par inhalation, provoquant ainsi chez les personnes sensibles une inflammation de la conjonctive des yeux et de la muqueuse nasale. En outre, sous sa forme bénigne, l’allergie aux pollens se manifeste par des éternuements, un nez bouché et qui coule ainsi que des yeux qui pleurent.
Pour te souvenir des signes de cette allergie, tu peux utiliser chacune des lettres du mot PAREO comme mémo technique :
– P comme prurit (démangeaisons des yeux, du nez, et même du palais).
– A comme anosmie (perte de l’odorat).
– R comme rhinorrhée (écoulement nasal clair).
– E comme éternuements.
– O comme obstruction nasale (nez bouché).
Chez certaines personnes, ces symptômes peuvent plus ou moins s’accentuer. Si en plus de ces signes, tu te sens fatigué, il est tout à fait possible que cela vienne de ton allergie aux pollens. Elle affecte généralement le sommeil, engendre des réveils nocturnes augmentant ainsi la fatigue.
Comment se déroule le diagnostic ?
Pour savoir s’il l’on est allergique au pollen il est nécessaire d’effectuer un bilan allergologique à lecture immédiate. Ce test consiste à appliquer sur la peau des extraits d’allergènes que l’on peut respirer. Le médecin allergologue les fait ensuite pénétrer sous la peau en réalisant une petite griffure indolore. Lorsque le résultat est positif, un petit bouton apparaît en moins de 30 minutes à l’endroit de l’allergène concerné.
À savoir que les pollens d’arbres occupent le terrain de février à main, ceux de graminées de mai à juin, ceux d’herbacées de juillet à octobre. Ils sont donc présents tout au long de l’année, mais tu n’es sûrement pas allergique à tout. C’est pourquoi il est important d’identifier les allergènes qui déclenchent les crises afin d’avoir le traitement adapté.
Quels traitements contre l'allergie aux pollens ?
Les traitements médicamenteux
Le seul traitement à long terme de l’allergie aux pollens est la désensibilisation. Elle vise à mettre en contact l’organisme avec l’allergène régulièrement, à faible dose, sur une période plus ou moins longue, afin que le corps ne reconnaisse plus l’allergène comme ennemi.
Néanmoins, des solutions existent afin de réduire les symptômes liés à l’allergie. Les traitements antihistaminiques sont les plus connus. Ils sont disponibles sans ordonnance à la pharmacie. Ils peuvent être pris en parallèle d’un produit de lavage nasal, c’est-à-dire du sérum physiologique ainsi qu’une solution de lavage oculaire. Malgré tout, si la gêne persiste, il est nécessaire de consulter son médecin traitant. Celui-ci pourra prescrire un antihistaminique de dernière génération ou des corticoïdes nasaux selon l’intensité des symptômes.
Les alternatives naturelles
Il existe plusieurs solutions pour soulager les symptômes sans médicament. Bien sûr, il s’agit d’améliorer la vie quotidienne, pas de traiter la cause de l’allergie. Parmi les remèdes naturels les plus efficaces, on note : le curcuma, le plantain, l’échinacée, l’eucalyptus, l’hysope et le thym.
L’échinacée et le plantain ont un effet apaisant et agréable sur la gorge, le pharynx et les cordes vocales. Ces plantes soulagent en cas de picotement dans la gorge. L’eucalyptus décongestionne et adoucit la toux en cas d’irritation. L’hysope est expectorant et fluidifiant, il permet de traiter et de fortifier les muqueuses des voies respiratoires. Le curcuma et le thym aident à maintenir la santé des poumons et des voies respiratoires supérieures. Associées, ces plantes se révèlent très efficaces pour lutter contre les agressions extérieures comme les allergies au pollen. Tu peux les retrouver au sein de notre complexe Hiver Tranquille Bio.
Les astuces pour soulager les symptômes
Au quotidien, l’allergie aux pollens peut s’avérer très gênante. Pour mieux supporter son allergie, des petits gestes simples peuvent s’avérer très utiles.
L’un des premiers conseils que l’on peut te donner est d’aérer ta maison au moins 10 minutes chaque jour pour respirer un air sain. L’idéal est d’ouvrir vos fenêtres avant le lever du soleil ou après le coucher du soleil. En faisant cela, tu éviteras au pollen de s’infiltrer dans tes espaces intérieurs. Autre astuce : rince-toi les cheveux chaque soir avant d’aller te coucher. Cela te permettra de te débarrasser des extraits d’allergènes qui se cacheraient peut-être dans votre chevelure. Enfin, évite d’aggraver tes symptômes en ajoutant des facteurs irritants comme le tabac, les produits d’entretien ou de bricolage, les parfums ou les bougies.
Outre ces petits gestes que tu peux faire lorsque tu es à la maison, d’autres précautions sont à prendre lorsque tu es à l’extérieur. Le premier concerne les déplacements en voiture. Lorsqu’il est fait chaud, on est souvent tenté d’ouvrir en grand les vitres de sa voiture, une très mauvaise habitude en cas d’allergie. En effet, le pollen peut s’infiltrer dans l’habitacle et exacerber les symptômes. Garde donc tes vitres bien fermées pour chacun de tes déplacements. Aussi, il est conseillé de limiter au maximum les activités extérieurs qui entraînent une surexposition au pollen. Cela concerne par exemple la tonte du gazon, l’entretien du jardin, les activités sportives, etc. En cas de nécessité, porte des lunettes, un masque et favorise les déplacements en fin de journée. Et pour finir, un dernier conseil, évite de faire sécher ton linge à l’extérieur.
Les principaux pollens allergisants
Certaines espèces végétales ont un pollen plus allergisant que d’autres. Parmi ceux considérés comme étant très élevé en France, on retrouve : les graminées, le bouleau, le cyprès, le thuya, le genévrier d’autres cupressacées et l’ambroisie.
Avec un risque pollinique un peu moins élevé, mais tout de même important en France, on note : la pariétaire, l’olivier, l’armoise, l’aulne, le noisetier, le charme, le platane, le chénopode, l’amarante ou encore le plantain.